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point sa marche. Un traité, dont Omischund fut le principal négociateur, fut enfin signé le 9 février. Par ce traité, le nabob restituait aux Anglais tous les comptoirs dont il s’était emparé, s’engageait à les indemniser de tous les effets pillés qui se trouveraient portés en compte sur les registres de ses ministres. Il leur permettait de fortifier Calcutta autant qu’ils le jugeraient convenable, leur accordait le droit de battre monnaie, exemptait toutes leurs marchandises de taxes et de droits quelconques, leur permettait de prendre possession de 27 villages qui leur avaient été accordés dès 1717, enfin confirmait tous les privilèges, successivement obtenus par eux depuis leur arrivée au Bengale. Aussitôt après la conclusion de ce traité, le nabob s’éloigna. Peu de jours après, Omischund et un nommé Runjet-Roy, qui jouissait de toute la confiance du nabob, se présentèrent de la part de ce dernier, dans le but de négocier avec les Anglais une alliance offensive et défensive ; elle fut sur-le-champ acceptée. Le nabob, après avoir envoyé des présents magnifiques à Clive et à l’amiral Watson, continua sa route pour Muxadavad.

Clive s’était trouvé fort heureux des idées qu’avait sur la neutralité dans l’Inde le conseil français de Chandernagor ; d’ailleurs, loin de les partager, il songeait au contraire à s’emparer de Chandernagor. Omischund, pendant les négociations qui précédèrent la paix, avait été chargé de sonder le nabob sur ce sujet, et de savoir de quel œil ce dernier