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tié, l’échange de lettres qui a eu lieu entre nous, m’ont fait éviter d’en venir aux mains avec le colonel. La même raison m’a empêché de brûler les villages et de m’emparer des bestiaux des contrées par où j’ai passé, choses sur lesquelles j’ai donné les ordres les plus sévères à mon armée. Maintenant, je vous écris ceci dans le but de vous prier de m’envoyer M. Dupré, qui est un sage sirdar et un de vos conseillers, avec qui d’ailleurs je suis en correspondance depuis long-temps : à lui j’expliquerai toute ma pensée au sujet d’une longue paix et d’une bonne amitié à établir entre nous. Après m’avoir bien compris, il retournera vers vous, répéter ce que j’aurai dit, et dès lors seront jetés les fondements de cette paix durable que nous devons également désirer les uns et les autres. S’il se passe du temps avant qu’elle soit établie, la faute n’en sera pas à moi. J’espère donc que vous m’enverrez ce député aussitôt que possible. N’ayez aucune appréhension à son égard, envoyez-le avec un cœur sans défiance. Pour de plus amples détails par rapport à mon amitié, je vous renvoie audit messager. Puisse votre prospérité toujours durer et grandir ! » Le lendemain M. Dupré se rendit effectivement auprès de Hyder, auprès duquel il demeura toute la journée. La conférence aboutit à un traité portant sur ces deux bases principales : Restitution des conquêtes réciproques, ce qui comprenait la cession à Hyder d’un petit district récemment détaché du royaume de Mysore ; alliance