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affaire. Plus tard le capitaine Brooke lui fut envoyé pour conférer sur ce même sujet. Hyder le persuada facilement de son sincère désir de la paix ; sur le témoignage de celui-ci, le conseil de Madras partagea la même conviction, et, en conséquence, proposa une trêve de quarante jours. Hyder n’en voulut accorder que douze.

D’un autre côté, en correspondance avec les Français alors occupés de relever les fortifications de Pondichéry, il écrivait à M. Law : « Il y a bien long-temps que vous ne m’avez donné des nouvelles de votre santé et de ce qui se passe chez vous en Europe. En raison de l’amitié qui existe entre la Compagnie française, les officiers du roi et moi-même, je serai toujours heureux d’entendre parler de vous et de l’accroissement de votre pouvoir. Le bruit des victoires remportées, avec la volonté de Dieu, par les troupes mysoréennes, a sans doute été jusqu’à vous ; vous avez sans doute entendu parler des défaites des Anglais et de mes excursions triomphantes dans les provinces de Tritchinopoly, d’Arcot, et bien d’autres encore. En ce moment, mes armées victorieuses sont en pleine marche sur Madras. Envoyez-moi une personne de distinction qui soit à même de me donner des informations sur ce qui se passe soit dans votre pays, soit ailleurs ; en attendant, continuez à me donner vous-même des renseignements sur les affaires de l’Europe, la situation commerciale des ports de mer de l’Angleterre, la disposition de leurs chefs. Par Shah-Mahomet,