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d’infanterie, de 100 hommes chacune, étaient alors organisées aux îles de France et Bourbon, et devaient le rejoindre incessamment. Toutefois Hyder n’était point éloigné d’entrer en négociations ; la paix lui était nécessaire pour affermir son pouvoir dans des conquêtes récemment faites ; la présidence de Madras, dominée d’un côté par l’idée d’arrêter le plus promptement possible les progrès des Mysoréens, encouragée de l’autre côté par les succès du colonel Smith, se déterminait au contraire à poursuivre la guerre avec vigueur. Elle voulait essayer de prendre pied dans le Mysore avant la saison des pluies. Le manque d’argent apportait néanmoins de nombreux obstacles à l’exécution des projets ambitieux de la présidence ; ainsi l’armée anglaise se trouvait privée de corps de cavalerie auxiliaires, absolument indispensable pour le genre de guerre qu’elle était au moment d’entreprendre. D’un autre côté, les secours qu’il était possible d’attendre du Bengale, devaient être fort limités, soit en hommes, soit en argent ; enhardis par leurs succès précédents, les Anglais firent néanmoins une vigoureuse tentative sur Bangalore. Cette place, d’une grande importance par elle-même, l’était davantage encore en ce moment ; le bruit se répandait que Nizam-Ali, chancelant dans sa fidélité aux Anglais, était en communication avec les Mahrattes. De son côté, Hyder n’avait pas cessé d’être en communication avec le Nizam. L’expédition fut pourtant abandonnée, par suite de nouvelles reçues de Bombay : l’en-