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sion des circars. Dans ce traité, Hyder recevait de Nizam les qualifications de rebelle et d’usurpateur. Il accordait, encore aux Anglais le gouvernement ou l’administration fiscale du Carnatique Balagant, province alors possédée par Hyder, sous condition d’une rente de 7 lacs au subahdar, et du chout des Mahrattes. De leur côté, les Anglais s’engageaient à mettre à la disposition de Nizam deux bataillons de Cipayes et 6 pièces d’artillerie. Dès le commencement de la négociation, Nizam-Ali avait peu à peu éloigné ses troupes de celles de Hyder, et il acheva de s’en séparer aussitôt qu’elle fut terminée.

La présidence de Bombay, aussitôt qu’elle apprit les événements du Carnatique, voulut y faire diversion. Elle mit sur pied un corps expéditionnaire de 500 Européens et 800 Cipayes, dont le commandement fut confié au major Godwin ; elle se proposait d’attaquer Hyder dans ses nouvelles conquêtes de la côte de Malabar. La présidence de Madras continua de son côté les hostilités ; dès le mois de février (1768), le fort de Testnaherry fut investi par le colonel Smith ; il ne capitula que le 2 mai : le colonel Wood s’empara d’un poste fortifié donnant accès dans le Coimbatore. Quatre autres forts situés entre Velore et Bangalore ne tardèrent pas à ouvrir leurs portes ; ces revers momentanés ne découragèrent nullement Hyder : un traité récemment conclu entre lui et la France ajoutait à sa confiance ; en vertu de ce traité, 30 compagnies