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marcher au secours de cette forteresse. À son approche, Hyder abandonna cette tentative, et se retira en toute hâte sur Caverypatnam, où il se trouvait à l’abri de toute attaque ; mais ayant appris qu’un convoi considérable était en marche pour le camp anglais, il sortit de ses lignes pour l’intercepter. Instruit de ce mouvement, Smith tombe à l’improviste sur les Mysoréens, à la tête de deux compagnies de grenadiers cipayes et de quelques cavaliers : le reste de ses troupes ne tarde pas à le rejoindre. Surpris à son tour et défait, Hyder se retire d’abord à Tingra-Cottah, puis à Bangalore, laissant des garnisons dans tous les forts ; bientôt il perd coup sur coup deux postes importants, Daraporam et Covrapatam : la route de Hyderabad demeure alors ouverte aux Anglais. Ces défaites successives ébranlent la fidélité de Nizam envers son nouvel allié, et il fait connaître aux Anglais son désir de traiter. Cette fois, les négociations aboutissent à un traité entre le subahdar, les Anglais et le nabob : c’était en février 1768. Le suhahdar confirmait la donation du grand Mogol au nabob, et cédait les circars à la Compagnie. Celle-ci s’engageait à payer une rente annuelle de 5 lacs de roupies, sur lesquels les frais de la guerre devaient être retenus sur le pied de 3 lacs par an. La rente de 5 lacs de roupies fut stipulée comme un témoignage de la bonne amitié qui s’établissait entre la Compagnie et le subahdar, nullement comme un tribut légalement dû à ce dernier pour la posses-