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émissaire auprès de Hyder ; toutefois aucune conférence n’eut lieu, et la présidence continua à nourrir de sérieuses appréhensions de ce côté. Par toutes ces raisons, les Anglais se prêtèrent sans difficulté au projet de Nizam d’attaquer Hyder ; ils résolurent même de l’assister avec une force suffisante pour mettre hors de doute le succès de l’entreprise. La présidence de Bombay, avertie de ces résolutions, dut, de son côté, se mettre en mesure ; il y avait lieu d’attendre encore une diversion favorable de la part de quelques petits princes de la côte de Malabar, qui devaient se hâter de profiter de cette occasion pour rentrer en possession de leurs territoires récemment conquis par Hyder. Le colonel Smith, qui commandait le corps de troupes anglaises laissé au service du subahdar, lui proposa de se mettre aussitôt en marche pour les bords de la Kistna ; il lui donnait l’assurance d’être promptement rejoint par les troupes anglaises. Nizam-Ali se mit effectivement en campagne. Mais non seulement la mésintelligence ne tarda pas à éclater entre lui et le commandant des troupes anglaises ; mais, de plus, il se mit à négocier en même temps, d’un côté avec Hyder, de l’autre avec les Mahrattes. La négociation avec Hyder ne marcha d’abord qu’avec lenteur : le subahdar demandait une somme d’argent considérable, comme prix de sa renonciation à l’alliance des Anglais ; et Hyder faisait quelques difficultés sur la quotité de cette somme. Tous deux