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pour la Compagnie, Aussi, dès que le firman fut obtenu, le général Caillaud se mit en route pour en aller prendre possession, à la tête des troupes du Carnatique. Les rajahs et les polygards firent peu de résistance et Nizam-Ali était en ce moment occupé à repousser une invasion des Mahrattes. Comme nous venons de le dire, il ne tenait guère à ces provinces ; il n’en fut pas moins irrité de l’invasion des Anglais, et fit tout aussitôt ses dispositions pour aller attaquer ceux-ci, non dans les circars, mais au centre même de leurs possessions, dans le Carnatique. La présidence, alors sans troupes, sans argent, s’effraya de cette invasion inattendue : elle donna l’ordre au général Caillaud d’entrer immédiatement en négociation pour la paix, le laissant parfaitement maître d’en fixer les conditions. Caillaud, en conséquence de ces instructions, conclut un traité le 12 novembre 1766 : le nabob cédait à la Compagnie les cinq circars de Rajamundry, Ellore, Mustaphanagur, Siccacole et Murtezanagur. En revanche, la Compagnie s’engageait à payer 5 lacs pour les trois premiers, 4 pour les deux derniers, aussitôt qu’il lui auraient été livrés, il tenir à la disposition du subahdar un corps de troupes auxiliaires. Elle lui fit en outre, à la conclusion du traité, un présent de 5 lacs de roupies, qu’elle eut soin à la vérité de faire payer par Mahomet-Ali. Dépouillé de ses possessions, le subahdar le fut aussi, peu après, du Carnatique ; un firman de l’em-