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licitations pour en obtenir du secours ; il avait, de plus, formé un engagement avec les Mahrattes, qui s’étaient assemblés à Corah, comptant sur la coopération des Anglais dont il les avait bercés. Mais ceux-ci, loin d’avoir quelque intention de seconder les vues de l’empereur, avaient, au contraire, de grandes appréhensions au sujet de son alliance avec les Mahrattes. Clive fit donc tous ses efforts pour persuader à l’empereur de renoncer à ses projets d’ambition ; toutefois, peu de temps après le départ de ce dernier, l’attention du comité fut de nouveau appelée de ce côté. Dans le mois de mars, le bruit se répandit tout-à-coup que Shah-Abdallah se trouvait en plaine marche sur Delhi ; le conseil résolut, sans hésitation de soutenir l’empereur et le visir. Mêlés comme ils l’étaient alors aux intérêts politiques des États indigènes, les Anglais ne pouvaient demeurer spectateurs indifférents d’un événement de ce genre. Leur intervention était alors d’autant plus nécessaire, que toute leur influence fut à peine suffisante pour détourner l’empereur d’une soumission intempestive. Mais après quelques contestations avec les Seïcks, dont il ravagea quelques provinces, Shah-Abdallah retourna dans ses propres États. Une expédition fut alors entreprise, pour tirer parti des préparatifs commencés, pour la restauration du rajah de Népaul dépossédé par son voisin le rajah de Churka. Le Népaul faisait un commerce considérable avec la province de Berar ; son voisinage de la province de