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la Compagnie sont maintenant rappelés au sentiment de leurs devoirs. Continuez à tenir aussi serrées les rênes du gouvernement ; dans le cas contraire les affaires ne tarderaient pas à reprendre leur ancienne direction, l’anarchie et la confusion prévaudraient de nouveau, et, prenant des forces dans cette nouvelle victoire, rendraient impossible dans l’avenir toute amélioration de gouvernement. Réfléchissez donc aux mesures vraiment hardies que nous avons prises de concert, et aux heureuses conséquences qu’elles ont produites. La désobéissance aux autorités locales est le premier pas vers la sédition ; si elle se manifeste, n’ayez recours a aucune mesure palliative, toujours insuffisantes, mais à des mesures efficaces et sévères. Songez que, dans ce cas, toute condescendance, toute complaisance de votre part ne servirait qu’à amener des attaques plus directes, qui deviendraient de jour en jour plus violentes, et que vous ne pourrez bientôt plus repousser. Une grande partie de notre temps a été employée à corriger des abus ; cette tâche importante a été remplie avec zèle, fermeté, désintéressement ; nous avons eu le bonheur de voir nos efforts couronnés de succès. Je laisse ce pays en paix, l’armée disciplinée, l’administration civile régularisée ; il ne dépend que de vous seuls que tout cela continue dans l’avenir : vous êtes habiles, vous êtes intégrés, qu’il ne soit pas dit que ce soit par la résolution que vous péchez. Je le répète, vous ne devez jamais cesser d’exiger la plus complète obéis-