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mencé, d’assurer sa conquête sur des fondements durables, l’avaient porté à persévérer ; toutefois sa santé délabrée ne lui permit pas de lutter plus long-temps contre les influences du climat. Atteint d’une fièvre bilieuse, pour laquelle l’air du Bengale était mortel, il se décida à retourner en Angleterre. Il présida le comité pour la dernière fois, le 16 janvier 1767, en remplit les vacances et lui laissa quelques instructions écrites. Dans ces instructions, il lui recommandait de ne pas pressurer les tenanciers des terres pour augmenter les revenus, puisque ces revenus étaient suffisants pour les dépenses de l’état de paix. Il lui enjoignait encore de rappeler rigoureusement à la résidence les employés de la Compagnie et les libres marchands qui, malgré des défenses répétées, se trouvaient pourtant engagés dans le commerce intérieur. « Jusqu’à ce que cela soit fait, disait-il, les indigènes ne peuvent vraiment pas se considérer comme les maîtres soit de leurs terres, soit de leurs autres propriétés. »

Clive terminait de la sorte : « Il est d’usage de faire des ordonnances et règlements, et de considérer dès lors la besogne comme faite ; mais y a-t-il quelque chose de déjà fait si ces ordonnances ne sont point appliquées ? Aucun ordre ne sera jamais suivi, aucune ordonnance ne portera ses fruits, si vous ne faites de sévères exemples de ceux qui désobéissent. Sur ce point, je vois avec quelque satisfaction ce qui se passe au Bengale : les employés de