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sistaient à faire vendre sur les différents marchés le sel que les acheteurs devenaient alors libres de revendre où bon leur semblait. La Compagnie, qui en cela remplaçait le nabob, percevait un droit de 35 p. 100 sur le total des ventes. Le bénéfice se divisait ensuite par portions égales, et les actionnaires avaient droit, suivant leur grade, à un certain nombre de ces portions : ainsi le gouverneur en avait 5, le second dans le conseil 3, le général 3, les 10 conseillers et les colonels 2 ; 3 lieutenants-colonels, le chapelain et les 14 plus anciens marchands, chacun les 3/4 d’une part ; 13 facteurs, 4 lieutenants-colonels, 4 premiers chirurgiens à la présidence, 2 premiers chirurgiens à l’armée, 1 secrétaire du conseil, 1 sous-comptable, 1 secrétaire interprète pour le persan, chacun 1/3 de part. Le fonds social, divisé en autant d’actions qu’il y avait de parts de bénéfices, devait être fourni par les actionnaires, chacun fournissant une portion du capital proportionnée à la part du bénéfice à laquelle il avait droit. Les bénéfices de la première année furent fort considérables : lord Clive toucha pour sa part 21,179 livres sterling ; M. Summer, qui venait après lui dans le conseil, 12,607 ; les conseillers 8,000, etc. À la vue de ce résultat, le comité, jugeant convenable d’élever les droits de la Compagnie, les porta de 35 à 50 p. 100. D’un autre côté, Clive, dans ses voyages dans l’intérieur du pays, avait remarqué inconvénient de l’emploi des Anglais dans les