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avec le nabob à l’effet d’adopter un plan pour la régularisation du commerce intérieur. Les directeurs exhortaient le comité à avoir surtout égard, dans la confection de ce projet, aux intérêts du nabob. Ces dernières instructions des directeurs étaient parvenues à Calcutta dans le mois de janvier 1765 ; le conseil avait pris la résolution d’attendre l’arrivée de Clive avant de prendre une détermination à ce sujet. Comme les difficultés de tous genres se multipliaient à l’infini entre les agents du nabob et ceux des Anglais, il devenait de plus en plus nécessaire de prendre un parti. La cessation du commerce intérieur, jointe à l’interdiction de recevoir des présents, était un objet de grande importance pour les employés de la Compagnie. Les salaires payés par la Compagnie étaient fort peu considérables : un conseiller touchait 350 livres sterling, et les autres employés étaient rétribués à proportion ; la Compagnie se montrait peu disposée à augmenter ces salaires, l’esprit et les habitudes du commerce s’y opposaient. Le conseiller, qui touchait 350 livres, était tenu d’en dépenser 3,000 pour vivre conformément à son rang ; il en était de même pour les autres employés. La cessation absolue du commerce intérieur, l’interdiction de recevoir des présents, ne laissaient aucun moyen de combler cette différence. Cependant, force était de trouver quelque moyen d’en venir à bout, sous peine de désorganiser absolument le service de la Compagnie ; force était de régulariser, non suppri-