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fâcheuses conséquences pour la Compagnie. Les Français et les Hollandais auraient eu grande répugnance à reconnaître la Compagnie nabob du Bengale ; ils ne se seraient pas soumis sans difficulté à payer les droits de douanes sur leurs marchandises, ou les rentes qu’ils devaient sur les terres à eux concédées par des firmans de l’empereur ou du nabob. Il fallait donc, pour le moment, se contenter de la réalité ; au reste, le nom ne saurait manquer long-temps à la chose[1]. »

Lord Clive ayant achevé les nouveaux arrangements avec l’empereur et le visir, vint reprendre son siège dans le comité le 7 septembre ; les questions relatives au commerce intérieur furent examinées de nouveau. La cour des directeurs, par une lettre du 8 février 1764 déjà mentionnée, avait formellement interdit tout commerce intérieur. Le 17 septembre de la même année, le conseil du Bengale prit cette lettre en considération : tout en se conformant quant aux autres articles du commerce aux injonctions de la cour des directeurs, de se conserver pourtant le commerce du sel, du bétel et du tabac ; de ces trois objets le sel était de beaucoup la source de bénéfices la plus considérable. Au reste, cette mesure des directeurs n’avait point reçu l’approbation de l’assemblée des propriétaires ; en conséquence ils écrivirent de nouveau pour engager le comité spécial à s’entendre

  1. Boldst, Considérations sur les affaires du Bengale, t. I, p 35-36.