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stances et tous les raisonnements de Clive vinrent échouer contre ce souvenir.

Le rajah de Bulwant-Sing, qui pour les zemindaries de Benarès et de Gauzeepoor dépendait du visir, s’était montré zélé partisan des Anglais ; il était naturel que ceux-ci le prissent sous leur protection. Sur la recommandation de Clive, le visir s’engagea à ne pas l’inquiéter dans la possession de ses anciennes propriétés ; de son côté, le rajah dut acquitter le même tribut que précédemment. Les conférences finirent par la conclusion d’une alliance définitive entre le visir et la Compagnie. Clive s’occupa immédiatement après de régler pour l’avenir les nouveaux rapports entre l’empereur et les Anglais. L’empereur dut renoncer à 30 lacs de roupies qui, en vertu des traités stipulés par ceux-ci au nom de Meer-Jaffier, de Meer-Caussim et de Nujee-ad-Dowlah, lui étaient dus pour sa part des revenus des trois provinces de Bengale, Bahar et Orissa ; il dut encore renoncer, et ce ne fut pas sans objections de sa part, à des jaghires montant à 5 lacs et 1/2, qui lui avaient jadis été assignés sur les possessions de la Compagnie. En revanche, 26 lacs de roupies lui étaient garantis à compter de ce moment pour ses dépenses et celles de sa maison ; de plus, il fut mis en possession immédiate de Corah et d’Allahabad. L’empereur confirmait à la Compagnie la propriété de tous les territoires possédés par elle dans toute l’étendue de l’empire du grand Mogol, y compris le jaghire de Clive ; mais,