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nation ; à cela nous devons ajouter que notre conviction est que les vastes fortunes acquises dans le commerce intérieur l’ont été par des procédés tellement oppressifs et tellement tyranniques, qu’on n’en saurait trouver d’exemple dans aucun autre siècle, dans aucun autre pays. »

Les instructions de la cour des directeurs, qui défendaient formellement le commerce intérieur, étaient déjà parvenues depuis quelques mois à Calcutta ; il n’en était pas moins fait avec autant de liberté que précédemment. Un des premiers actes du gouvernement de Clive en fut la suppression totale, immédiate, absolue. Nous expliquerons dans un moment le parti qui fut pris à cet égard. Le conseil dut ensuite s’occuper de la question des présents : leur réception se trouvait également défendue par les mêmes instructions, mais que les employés n’en avaient pas moins continué à les recevoir comme précédemment. Le conseil, composé de huit membres en comptant le président, eut à prononcer sur cette question : « La réception des présents est-elle licite, oui ou non ? » Quatre membres du conseil, MM. Burdett, Leycester, Sykes et Johnston se prononcèrent pour l’affirmative ; quatre autres, MM. Verelts, Pleydel, Summer et Clive, pour la négative. M. Leycester, qui naguère avait accepté un présent, chargé de dresser le procès-verbal de cette séance, justifia son vote et sa conduite dans une note conçue dans les termes suivants : « Les