Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 2.djvu/393

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ses derniers désastres. Après avoir employé quelque temps à cet objet, il songea à de nouvelles acquisitions, et passa dans le Carnatique ; là il ne tarda pas à se trouver en face des Anglais.

La guerre entre la France et l’Angleterre, dont l’Inde avait aussi été le théâtre, avait été terminée par un traité en Europe le 10 février 1763. Le onzième article de ce traité était relatif à l’Inde ; il contenait les dispositions suivantes : « La Grande-Bretagne restituait à la France, dans l’état où ils étaient alors, les comptoirs sur la côte de Coromandel et d’Orissa, aussi bien qu’au Bengale et sur la côte de Malabar, que celle-ci possédait au commencement de l’année 1749 ; la France renonçait à toute autre acquisition faite par elle sur la côte de Coromandel et d’Orissa. De son côté, Sa Majesté très chrétienne s’engageait à renoncer à tout ce qu’elle avait conquis sur la Grande-Bretagne dans les Indes orientales pendant la durée de la dernière guerre, spécialement Natal et Tapanouly dans l’île de Sumatra ; Sa Majesté très chrétienne s’engageait encore à ne pas ériger des fortifications, à ne pas entretenir de troupes dans l’étendue de la domination du subahdar du Bengale. Enfin, dans le but de conserver à l’avenir la paix et la tranquillité sur la côte de Coromandel et d’Orissa, les Anglais et les Français tombaient d’accord de reconnaître Mahomet-Ali-Khan comme légitime nabob du Carnatique, et Salabut-Jung comme légitime subahdar du Deccan. Les deux parties