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grands ennemis des Anglais ; nous voulons parler du fameux Hyder-Ali, qui fondait un empire mysoréen pendant que les Anglais conquéraient le Bengale. La principauté de Mysore, contrée d’une étendue considérable, avait jadis formé une des dépendances du grand royaume indou de Bijanuggur, renversé par la formation d’un royaume mahométan dans le Deccan, L’empire de Bijanuggur ne tarda pas à s’affaiblir, à décliner. Le royaume de Mysore s’en rendit indépendant, et, grâce à sa situation, put conserver son indépendance à l’égard de tous les autres États mahométans. Il était demeuré depuis ce temps un gouvernement purement indou. Il était arrivé de bonne heure à un état de choses auquel semble tendre tout naturellement, arriver presque nécessairement tout gouvernement de cette sorte : le rajah, c’est-à-dire le roi, le souverain, dépouillé de tout pouvoir, était devenu un véritable prisonnier d’État, tandis qu’un premier ministre gouvernait absolument, despotiquement, en son nom. À l’époque où les Anglais commencèrent leurs premières guerres dans le Carnatique, le pouvoir était aux mains de deux frères nommés Deoray et Nunjerays, et ce fut comme officier subalterne dans les troupes de ce dernier que Hyder-Ali commença sa carrière.

Mahomet-Beloli, bisaïeul, grand-père de Hyder, né dans le Punjaub, était un fakir qui vint s’établir dans le Deccan, où il fixa sa résidence dans le district de Calburga, à environ 110 milles au nord-