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seil s’assembla aussitôt pour délibérer sur les mesures à prendre, et fut unanime dans l’opinion de s’occuper, toute autre affaire cessante, du recouvrement de Calcutta. Mais bientôt des dissensions s’élevèrent sur ces divers points : le partage du butin, le commandement des forces de terre, enfin la nature et l’étendue du pouvoir à accorder au commandant. Les débats ne durèrent pas moins de deux mois. Après ce temps, il fut enfin résolu, quant au butin, que tout ce qui, ayant la prise de Calcutta, appartenait à la Compagnie lui serait restitué ; qu’il en serait de même pour toute propriété des individus sous sa protection ; que le reste serait abandonné à la flotte et à l’armée. Plusieurs concurrents se disputaient le commandement des troupes : M. Pigot, dénué d’expérience militaire, mais présentant comme un droit d’avoir été gouverneur ; le colonel Aldernon, en sa qualité du plus ancien des officiers du roi, mais, qui n’avait jamais fait la guerre dans l’Inde ; le colonel Lawrence, dont le mérite, soutenu tenu par l’expérience, était incontestable, mais dont la mauvaise santé, suivant toute probabilité, n’aurait pu s’accommoder du climat du Bengale ; enfin Clive, contre lequel on ne pouvait élever aucune de ces objections. Aussi fut-il choisi et revêtu d’un pouvoir jusqu’à un certain point indépendant de la présidence de Calcutta. L’expédition mit à la voile le 18 octobre 1756 ; elle consistait en 5 vaisseaux du roi sous le commandement de l’amiral Watson, et 5 vaisseau de la Compagnie servant de trans-