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de la garnison de Tritchinopoly. Il demandait, en revanche, que la désobéissance de ses gouverneurs et de ses officiers ne fût en aucun cas encouragée par la Compagnie ; que les commandants anglais des forts et des garnisons ne s’ingérassent en rien dans les affaires du pays ou dans les querelles des habitants entre eux ; que son pavillon fût arboré sur les forts ; enfin que les collecteurs des revenus fussent, au besoin, aidés par la Compagnie dans l’accomplissement de leurs fonctions, propositions faites avant la reddition de Pondichéry. Dans le cas où la ville serait prise et où les Anglais voudraient lui prêter un secours suffisant pour faire rentrer les contributions, le nabob promettait encore d’acquitter sa dette dans le terme d’une année. En revanche, dans le cas où quelques uns des districts entre Nellore et Tinivelly viendrait à être occupé par l’ennemi, il demandait qu’une déduction équivalente fût faite dans son tribut annuel des 28 lacs de roupies.

Le président, dans une lettre du 23 juin 1760, avait exprimé au nabob son assentiment à ces propositions ; peu après, le conseil ne lui en présenta pas moins une demande de 50 lacs de roupies. Le nabob, qui ne possédait pas cette somme, essaya d’abord tous les moyens possibles de se soustraire à cette exigence ; n’y pouvant parvenir, incapable de résister à des alliés aussi puissants, il fut obligé d’avoir recours à son crédit ; il emprunta la somme exigée aux conditions les plus onéreuses. Encouragé