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rité lorsque des bâtiments qui avaient quitté Calcutta chargés des fugitifs répandirent la nouvelle des derniers événements, la douleur et la consternation s’emparèrent de tous les esprits. L’amiral Watson et Clive se trouvaient heureusement alors à Madras. L’amiral Watson commandait la flotte envoyée par le ministère anglais à l’appui des négociations de 1754 ; et Clive venait récemment d’arriver d’Angleterre avec le rang de lieutenant colonel au service du roi, et une commission de gouverneur du fort Saint-David. Touchant d’abord à Bombay, sur la demande de cette présidence, il s’était employé à la réduction des pirates d’Angria, contre lesquels plusieurs expéditions avaient déjà échoué. La flotte de Watson, composée de 8 vaisseaux et de quelques petits bâtiments, ayant à bord 800 Européens et 1,000 Cipayes sous les ordres de Clive, se présenta devant Gheria ; une armée mahratte avançait du côté opposé. Gheria, la capitale de ces pirates, est située sur un rocher élevé ; elle est défendue par une très forte citadelle ; mais le pirate s’effraya des forces considérables qu’il vit déployer contre lui ; il se rendit. L’objet de l’expédition ainsi atteint, l’amiral Watson fit voile pour Madras, où il arriva le 16 mai (1756). Clive partit aussitôt pour le fort Saint-David ; mais il en fut promptement rappelé par le conseil de régence à l’occasion des événements qui venaient de se passer à Calcutta.

À la première nouvelle de cet événement le con-