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sous celle des Anglais, devenus dès ce moment la puissance prépondérante de cette partie de l’Inde. Le jour suivant, l’empereur abandonna en effet le camp de Suja-Dowlah, dont il prétendait n’avoir été jusque là que le prisonnier ; avec son gendre, sa famille et un petit corps de troupes, il vint camper dans le voisinage des Anglais.

Suja-Dowlah s’était réfugié à Bénarès. À peine y fut-il arrivé, qu’il envoya aux Anglais des propositions de paix : il offrait 25 lacs de roupies pour les frais de la guerre, 25 pour gratification à l’armée, 8 pour le major Munro lui-même. Mais les Anglais exigeaient toujours que, comme préliminaires de toutes négociations, Sumroo et le nabob leur fussent d’abord livrés. Le visir avait déjà cruellement violé les lois de l’hospitalité à l’égard de ce dernier : lui ayant cherché querelle à propos d’un retard dans le paiement d’un subside mensuel, il avait fait saisir ses trésors et le tenait emprisonné ; toutefois, il n’osait braver la honte de livrer ce prisonnier aux Anglais. En revanche il proposait de lui laisser les moyens de s’échapper. Quant à Sumroo, il offrait de le faire assassiner ; or le major Munro repoussait de toutes ces forces cette façon de se défaire d’un ennemi. La négociation cessa ; mais peu après, Meer-Caussim trouva le moyen de s’échapper, et se réfugia, accompagné de Sumroo, chez les Rohillas, où il avait déjà fait passer quelque argent et quelques pierreries. Les négociations avec l’empereur ne rencontrèrent aucun obstacle : par un firman