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Chacun fut attaché à la bouche d’un canon. En dépit de l’émotion qui se manifestait dans l’armée, des prières et des représentations de plusieurs officiers, Munro fut inexorable : les 20 autres soldats condamnés subirent à leur tour le même supplice.

Le 15 septembre, le major Munro, ayant rappelé ses divers corps de leurs cantonnements, s’avança vers la Soane. Le principal passage était défendu par quelques ouvrages récemment élevés. Munro envoie un détachement pour traverser la rivière un peu au-dessous. Ce détachement ayant effectué cette opération, attaqua aussitôt l’ennemi en flanc, et grâce à cette manœuvre, le gros de l’armée anglaise put traverser lui-même la rivière sans difficulté. Les deux armées se trouvèrent en présence dans les environs de Buxar. Le major Munro prit position à une portée de canon de l’ennemi, la gauche appuyée au Gange, ayant ses derrières couverts par le village et le fort de Buxar ; son projet était d’attaquer cette nuit même, espérant surprendre l’ennemi par la promptitude de cette résolution. L’empereur, le visir et Meer-Caussim se trouvaient dans l’armée ennemie ; Sumroo à la tête de son corps discipliné, en était vraiment l’âme et le chef. Faute de renseignements positifs sur le nombre et la position de l’ennemi, sur les abords de leur camp, le général anglais s’était pourtant trouvé contraint de renoncer à cette attaque nocturne. À huit heures du matin, on vit