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meté ordinaire. Les Cipayes, sur qui tomba presque tout le poids de la journée, déployèrent une admirable bravoure ; Les troupes de Meer-Caussim furent repoussées ; mais le combat avait duré depuis le lever jusqu’au coucher du soleil, les vainqueurs, rendus de fatigue, ne purent poursuivre le succès de la journée. Sumroo, ayant rallié ses troupes, opéra sa retraite en bon ordre, et prit position en vue des murs de Patna. La nuit et la journée suivante, la cavalerie de Meer-Caussim ne cessant de harceler les Anglais, les tint sur un qui vive perpétuel ; elle les menaçait incessamment d’une nouvelle attaque, sans leur laisser la possibilité de prendre eux-mêmes l’offensive. Mais la saison des pluies approchait, les dépenses entraînées par l’entretien de troupes fort nombreuses ; commençaient à épuiser le trésor du visir ; cette dernière considération le détermina à opérer sa retraite avec précipitation. Pendant la durée de la campagne, il était secrètement entré en négociations avec Meer-Jaffier et les Anglais. Mais ceux-ci exigeaient, comme préliminaires de tout engagement, que Meer-Caussim et Sumroo, contre lequel les massacres de Patna les avaient exaspérés, leur fussent livrés : de son côté, le visir ne demandait rien moins que la cession de la province de Bahar tout entière ; aussi rien n’avait été conclu. Pendant ce temps, l’empereur, qui s’était dégoûté de son visir, envoya au major Carnac quelques messages à ce sujet : il offrait de conclure une alliance personnelle avec