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fausse attaque était simulée du côté de la rivière, une attaque réelle fut effectuée du côté de la montagne ; et elle eut un plein succès, malgré la vive résistance de l’ennemi. Dans la forteresse se trouvaient plusieurs prisonniers dont on croyait la plupart morts depuis long-temps ; et, suivant quelques uns, Ramnarain lui-même ; Meer-Caussim, plus exaspéré que jamais, les fit mettre à mort à la première nouvelle de l’approche des Anglais. Pendant le siège de Oodwa, ce dernier avait pris position à quelque distance ; dès qu’elle fut prise, il se dirigea en grande hâte sur Monghir où il passa quelques jours à rétablir un peu d’ordre dans son armée, à mettre en sûreté ses objets les plus précieux. Il prit ensuite la route de Patna, traînant à sa suite les prisonniers anglais, qu’une nouvelle victoire de leurs compatriotes menaçait d’une mort imminente.

Le major Adam, mettant à profit ses succès, alla mettre le siège devant Monghir. La brèche fut praticable dès le commencement d’octobre ; mais la garnison, composée de 2,000 Cipayes, se rendit sans attendre l’assaut. Le major s’occupa aussitôt de Patna. Meer-Caussim avait attendu dans cette ville les résultats du siège, et là se trouvaient les prisonniers anglais ; au bruit de l’approche de l’armée anglaise, il écrivit au major Adam : « Si vous faites un pas de plus, je vous envoie la tête de M. Ellis et celles de vos autres chefs. » Cent cinquante Anglais, de tout rang et de toute profession, se trou-