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rence écrasante. Mais alors il arriva que ces mêmes membres du conseil qui avaient contesté au nabob le droit d’imposer le commerce étranger, lui contestèrent avec plus de violence encore le droit d’affranchir celui de ses sujets ; Vansittart et Warren Hastings furent encore les seuls qui reconnurent le droit du nabob d’agir comme il avait fait. La majorité du conseil se décida à envoyer en mission auprès du nabob deux de ses membres, MM. Amyat et Hay ; ceux-ci devaient faire tous leurs efforts pour le faire revenir sur sa décision ; mais ils le trouvèrent fort peu disposé à cela. Le résident anglais à Patna, M. Ellis, était un homme emporté, violent ; et comme il avait été opposé à la révolution qui avait mis Meer-Caussim sur le trône, ce dernier le regardait avec raison comme un ennemi personnel. Dans ces dernières circonstances on l’avait vu, à la tête de 500 Cipayes, empêcher la perception du nouveau droit par les officiers du nabob ; le sang avait été sur le point de couler. Il avait encouragé la même résistance dans le reste de la province. Aussi Meer-Caussim en était-il venu à croire que la résolution de le renverser du trône avait été récemment prise à Calcutta, et que ces scènes de désordre n’étaient que le préliminaire de cette révolution nouvelle. L’arrivée à Monghir de deux bateaux chargés d’armes pour les troupes de la présidence en garnison à Patna acheva de le confirmer dans ses soupçons. Il fit arrêter ces bateaux. Les instances réitérées de nouveaux envoyés fini-