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cription, il essaya d’en conserver les avantages, du moins en partie. Il proposa au nabob de l’autoriser à l’avenir, mais en soumettant les marchandises à un droit de 9 p. 100, payé une fois pour toutes sur le premier prix des marchandises, au lieu même de leur vente, droit fort inférieur à ceux payés par les marchands indigènes. Le nabob se laissa persuader, et Vansittart retourna à Calcutta ; ce dernier se flattait d’avoir conclu une excellente affaire en acquérant définitivement aux Anglais une source de profits qui ne se trouvait dans leurs mains qu’accidentellement. Cependant, au lieu des remerciements et des éloges auxquels il s’attendait, ce furent d’amers reproches, de violentes récriminations qui lui furent adressés. Le conseil condamna cet arrangement et refusa de le ratifier ; dans la séance du 1er mars 1763, à l’unanimité moins les deux voix de Vansittart et de Hastings, il adopta la résolution : Que le nouveau droit ni aucun autre ne seraient acceptés ; que cependant, comme un effet de leur propre libéralité et comme preuve de leur désir de conserver la bonne intelligence avec le nabob, ils consentiraient à se soumettre à un droit de 2 1/2 p. 100 sur le sel, mais sur le sel seulement. Le conseil, à la même majorité, décida qu’à l’avenir toute contestation entre les officiers du nabob et les agents des Anglais serait soumise, non pas aux tribunaux du pays, mais aux chefs des factoreries anglaises, en d’autres termes à la décision des parties intéressées. Au milieu de tous ces