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se trouvait ; à compter de ce moment, il ne trouva plus de concours dans les membres du gouvernement. L’esprit de rapine et de cupidité né de la révolution qui avait mis Meer-Jaffier sur le trône se montra plus que jamais après celle qui l’en avait renversé ; mille intrigues coupables se nouèrent et se dénouèrent incessamment à Calcutta ; mais cela même était une preuve que Vansittart manquait de cette supériorité d’esprit qui sait prévenir ces inconvénients ou les dominer. MM. Verelts, Smith, Amyat, Ellis et le major Carnac, membres du conseil, se trouvèrent bientôt réunis en une opposition systématique au gouverneur. Dans les dernières transactions, le désir d’imiter Clive, le premier qui fit et défit des nabobs, au moins au Bengale, car Dupleix avait déjà donné cet exemple dans le Carnatique, ce désir, disons-nous, n’avait peut-être pas été sans influence sur la conduite de Vansittart ; on le lui reprochait du moins. Mais il est difficile et dangereux d’imiter un homme de génie dans des circonstances nécessairement différentes de celles où lui-même s’était trouvé.

Dans l’espace de quelques mois Meer-Caussim paya les arrérages de solde dus aux troupes anglaises à Patna, et donna 6 lacs de roupies en à-compte de ce qu’il devait à la Compagnie ; il remplit le trésor de Meer-Jaffier ; ses propres troupes reçurent désormais leur solde avec exactitude. Le major Carnac, qui vint dans le mois de juillet en prendre le commandement, les trouva pleines