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verneur de Hoogley, dans laquelle il engageait ce dernier il employer sa médiation auprès du nabob pour faire cesser les hostilités. Ces hostilités ne sont-elles pas inutiles, disait Omischund, puisque les Anglais sont disposés à se soumettre en toutes choses aux ordres du nabob ? Bien que la lettre eût été jetée le matin, les assaillants n’en continuèrent pas moins leur attaque jusqu’à midi ; alors ils tentèrent d’escalader la courtine septentrionale ; mais ils furent repoussés, et cessèrent leur feu. Depuis le matin, la garnison avait eu 25 hommes tués et 72 de blessés ; ce qui était pis encore, l’indiscipline s’était mise parmi les soldats ; ils avaient enfoncé un magasin de rhum, et un grand nombre d’entre eux s’étaient complètement enivrés. Holwell fit jeter alors une seconde lettre, celle-ci adressée au Dewan-Roydulub, qui contenait les mêmes offres que la première. Un parlementaire ennemi s’étant avancé un drapeau blanc à la main, des pourparlers commencèrent. Mais pendant qu’ils duraient encore, un grand nombre de soldats de Suraja-Dowlah, ignorant cette espèce de trêve, se précipitent entre deux portes du fort pour les abattre ; d’autres en plus grand nombre portent des échelles pour franchir les murailles, Les officiers, Holwell à leur tête, s’élancent à la rencontre des Indous, mais sont mal secondés par les soldats, dont les uns veulent qu’on se rende, et dont les autres sont hébétés par l’ivresse. Parmi les soldats, quelques uns ayant formé le projet de s’échapper par la rivière, ouvrent la