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terre, puis se dirigèrent aussitôt vers la factorerie hollandaise de Chinsura. À la tête de 300 Européens, 800 Cipayes et environ 150 cavaliers appartenant au nabob, le colonel Fordes se mit aussitôt à la poursuite de ce détachement ; trois vaisseaux de la Compagnie, en avaient fait autant de leur côté ; des vaisseaux en croisière devant Calcutta s’y rassemblèrent ; le détachement de Patna reçut ordre de revenir à la présidence ; enfin, la milice elle-même prit les armes. Non content de ces mesures, Clive écrivit au nabob pour le sommer, au nom des services qu’il avait reçus des Anglais, d’envoyer son fils, à la tête d’une partie de ses troupes, investir Chinsura.

Le nabob n’osa pas refuser ouvertement son concours aux Anglais ; mais bien aise au fond de voir les Européens s’affaiblir mutuellement, par leurs querelles, il trouva des prétextes pour différer de mettre ses troupes en campagne. Le colonel avait rejoint promptement le détachement de troupes débarqué ; les vaisseaux de la Compagnie se trouvèrent de leur côté en présence des vaisseaux hollandais. Les Hollandais, se croyant en forces, présenteront une longue liste des griefs dont ils réclamaient le redressement de la part des Anglais ; ils sommèrent ceux-ci de leur laisser la libre navigation de la rivière, les menaçant, dans le cas contraire, d’une attaque immédiate et d’un châtiment sévère. Les Anglais répondirent qu’ils n’étaient en ce moment que les exécuteurs d’or-