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côté. Le siège fut conduit sans beaucoup d’énergie ; toutefois, au bout de quelques jours la brèche était déjà praticable. La fidélité et les ressources de Ramnarain touchaient peut-être à leur terme, lorsqu’une nouvelle arriva qui changea subitement la face des affaires. Le subahdar d’Oude avait cru l’occasion favorable pour réaliser son projet sur Allahabad : s’étant mis en campagne à la tête de son armée, sous prétexte de rejoindre le prince, il s’était emparé de cette forteresse par trahison. Elle appartenait à Mahomet-Koollee-Khan, généralissime du prince, et dont les troupes faisaient la principale ressource. Abandonnant le siège, il se mit immédiatement en marche pour essayer de la recouvrer, en même temps que pour protéger le reste de ses États ; le prince fut contraint de le suivre. À peine à 4 milles de Patna, ils firent la rencontre d’un corps français sous la conduite de M. Law ; celui-ci ayant appris l’entreprise du Shah-Zada sur Patna, était accouru pour la seconder. Il pressa, sollicita le prince et son ministre de retourner devant cette ville ; il jurait sur sa tête de les mettre en possession de la ville dans un délai de deux jours. Mahomet-Koollee-Khan, jugeant convenable de s’occuper de ses propres affaires avant celles d’un autre, n’en continua pas moins sa route ; Patna était délivrée d’ennemis à l’arrivée de Clive et de Meerum. Le prince se hâta de repasser la Caramnassa, et de chercher un refuge chez le subahdar d’Oude ; mais celui-ci, qui venait se joindre à lui, le croyant vic-