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de Lahore et de Multan ; les Seicks, profitant de l’état de désordre de ces provinces, les attaquèrent avec avantage ; les Mahrattes s’étaient joints à eux, et prirent possession de toutes deux : ils y placèrent un gouverneur de leur nation, qui ajouta de nouveaux territoires à ces récentes acquisitions et étendit leur empire jusqu’à la rivière d’Attock. À cette époque, l’Inde entière menaçait de devenir la proie des Mahrattes, et le serait devenue si les Afghans ne s’étaient pas rencontrés pour arrêter leur fortune alors à son apogée. Irrités de la perte de ces deux provinces, les Afghans s’avançaient en diligence, impatients de rencontrer leurs rivaux ; à leur approche, ceux-ci évacuèrent les deux provinces de Lahore et de Multan, et concentrèrent leur forces dans le voisinage de Delhi. Les rangs des Afghans furent successivement grossis par un grand nombre de chefs les plus importants, les plus puissants du Rohilcund. Les Mahrattes s’étaient enfermés dans un camp, et les Afghans prirent position à quelque distance ; ils offrirent plusieurs fois la bataille, que les Mahrattes refuseront jusqu’au moment où le manque de vivres les contraignit de l’accepter. Le sort des armes leur fut contraire ; leur cavalerie, qui montait à plus de 60,000 hommes d’élite, fut détruite ; Duttah-Seindiah, qui la commandait, demeura parmi les morts. Un corps de cavalerie sous les ordres de Holkar, séparé du corps d’armée principal, fut surpris par un détachement ennemi et taillé en pièces ; Hol-