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qui lui furent peu après cédées par la cour de Delhi dans un traité définitif.

Nazir-Jung, ce fils de Nizam-al-Mulk qui lui avait succédé, ne jouit pas long-temps de cette haute situation : il mourut peu de mois après son père. Le fils de son frère aîné sollicita de la cour de Delhi la vice-royauté du Deccan, et prenant à sa solde une armée mahratte, il marcha sur Aurengabad ; il n’éprouvait de résistance nulle part, mais lui-même mourut peu après. Son fils, grâce à la bienveillance du visir qu’il sut se ménager, se fit élever à la dignité d’ameer-al-omrah, et reçut les titres de son père : Ghazee-ad-Dien-Khan-Bahadur. Toutefois, au milieu des dissensions qui divisaient la cour entre le visir et l’empereur, ce fut au parti de ce dernier qu’il s’attacha. Le visir tenta d’élever au trône un jeune prince de la famille royale ; il fut défait, abandonna cette entreprise, se retira dans son gouvernement, et fut remplacé dans le visirat par son fils Intizam-Dowlah. Les Jaats s’étaient emparés d’une partie de la province d’Agra ; ils furent repoussés par Ghazee-ad-Dien. Mais celui-ci ne tarda pas à user contre l’empereur lui-même de la puissance qu’il avait acquise à son service : profitant d’un moment où l’armée de ce dernier, surprise par Holkar-Mulhar, avait été dispersée, il marcha sur la capitale, le fit prisonnier ainsi que l’impératrice mère, leur fit crever les yeux, et mit sur le trône, sous le nom d’Alumgeer II, le fils du dernier Jehander-Shah. Le visir dépos-