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défense ; leur prise arrivée dès les premiers jours du siège, les jeta dans l’étonnement et la consternation. Le lendemain 19, les assaillants ayant renouvelé leurs attaques, établirent 3 pièces de canon au sud-ouest de la promenade appelée le Parc, et de ce point et de la batterie de l’est commencèrent à battre en brèche le fort William. De derrière les haies ou les murailles du jardin, leurs fantassins tiraient en outre avec succès sur ceux des assiégés demeurés dans les rues ou dans les maisons fortifiées. À la nuit tous les Anglais restés dehors cherchèrent un refuge dans le fort. Le brave Pischard, à la tête de sa petite garnison, prit le même parti. Sa jonction était d’autant plus nécessaire qu’un conseil de guerre, dans la matinée, avait décidé de mettre les habitants et la garnison à couvert, cette nuit même, dans un certain nombre de vaisseaux alors en rade.

À l’heure fixée les embarcations de ces vaisseaux s’approchèrent du rivage ; il avait été décidé que les femmes, les enfants, les effets les plus précieux, seraient embarqués ce même jour ; que la garnison le serait de la même manière dans le courant de la nuit, et ce projet avait beaucoup de chances de succès, la nuit ne manquant jamais de suspendre les opérations d’une armée indoue. Malheureusement aucune publication n’avait fait connaître à la garnison et aux habitants l’ordre à suivre dans l’embarquement ; tout ce qu’on en savait, c’est qu’il était décidé. Les habitants, femmes, enfants, vieil-