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extérieurs. Trois batteries furent en conséquence élevées, chacune de 3 pièces de canon, deux de 18, et 2 pièces de campagne ; l’une à 300 verges et au nord, enfilait la principale route conduisant à la ville ; les deux autres à l’est et au midi. Çà et là on éleva des palissades, on fit des abatis, on transforma quelques maisons isolées en postes retranchés qui parurent susceptibles d’une vigoureuse résistance.

Le 18, une division de troupes de Suraja-Dowlah se dirigeant vers la batterie du midi, s’empara de plusieurs maisons ; elle commença de là sur les Anglais un feu vif et meurtrier. Les deux autres batteries étaient attaquées en même temps ; celle du nord fit grand mal aux assaillants, qui pour en approcher devaient cheminer par des sentiers étroits et découverts. Aussi l’ennemi cessa-t-il bientôt de diriger ses efforts sur ce point. Les troupes chargées de cette opération allèrent se joindre à celles qui attaquaient à l’est. À midi le feu cessa pour recommencer à deux heures ; les assaillants étaient alors en possession de cinq maisons dans le voisinage de la batterie de l’est ; après deux heures d’un feu vif et bien dirigé, ils essayèrent d’enlever la batterie par escalade. D’abord repoussés, ils revinrent à la charge, et, s’en étant emparés, célébrèrent ce succès par de bruyantes acclamations. Les deux autres batteries ne tardèrent pas à subir le sort de celle-ci. Or ces ouvrages extérieurs étaient ceux sur lesquels les assiégés comptaient le plus pour leur