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dans la province d’Arcot ; c’était aussi une chose flatteuse pour leur orgueil national. Gingee jusqu’au commencement du siècle dernier avait été la capitale d’une province mahratte qui s’étendait depuis les bords du Coleroon jusqu’au Paliar. Le conseil en fit promettre la cession aux Mahrattes dès que les Anglais se seraient éloignés, et 500, 000 roupies à Vizuazipunt dès qu’il serait arrivé sous les murs de Pondichéry. Les divers détachements français en dehors de la ville eurent ordre de se réunir aux Mahrattes dès que ceux-ci auraient fait ce mouvement. Lally, pendant la durée de cette négociation, donnait en même temps les ordres les plus pressants aux troupes détachées de diriger sur la place la plus grande quantité de vivres qu’il serait possible. Malheureusement un convoi envoyé par la garnison de Thiagar tomba pour la plus grande partie entre les mains des Anglais ; le vaisseau de la Compagnie des Indes et un autre vaisseau plus petit chargé de grains furent pris par des bâtiments anglais. Lally voyant ainsi s’échapper ses ressources pour les vivres, se décida à envoyer à Thiagar 50 chevaux de cavalerie qui restaient encore à Pondichéry et à ne rappeler aucun des divers détachements alors en dehors de la place ; c’était de pain et non de soldats qu’il était menacé de manquer. Le temps était venu en effet de prendre ces diverses mesures ; le 16 novembre un vaisseau de 500 tonneaux, chargé de toutes sortes de munitions de guerre ou d’approvisionnements de