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des Indes, se trouvaient dans la rade de Pondichéry ; ils attendaient que le mauvais temps, contraignant l’amiral Stevens de s’éloigner des côtes, leur permît d’aller chercher dans les ports du sud des vivres pour la ville assiégée. Deux de ces vaisseaux, l’Hermione et la Baleine, furent attaqués pendant la nuit par quelques chaloupes anglaises ; les équipages, quoique surpris, se défendirent bravement, mais les navires n’en furent pas moins enlevés ; et ce fut encore une ressource qui vint à manquer à Pondichéry. À l’arrivée de la saison pluvieuse, les deux amiraux anglais, avec tous leurs vaisseaux, quittèrent la rade de Cuddalore. La Compagnie des Indes et un autre bâtiment français plus petit mirent eux-mêmes aussitôt à la voile. Le premier prit la route de Trinquebar pour y chercher des vivres ; le second avait ordre de croiser sur la côte ; il devait servir d’escorte aux bâtiments chargés de blé qui, dans cette saison, à la faveur des vents réguliers, longent les côtes à une très petite distance. Le 14 novembre, 4 vaisseaux anglais revinrent dans la rade de Pondichéry ; on apprit par eux que la flotte avait beaucoup souffert des orages. L’amiral Stevens avait été obligé de relâcher dans la baie de Trincomalee pour radouber ses vaisseaux.

L’escadre française, après avoir quitte la côte de Coromandel dans le mois d’octobre de l’année précédente, était arrivée le 15 novembre à l’île de France. En temps ordinaire cette île ne peut suf-