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de fortifier avec soin les approches des redoutes nouvellement conquises ; il marcha ensuite sur la redoute d’Ariancopang, qu’à son approche la garnison abandonna. La redoute de Madras n’était garnie que de pièces de petit calibre ; Coote formant le projet de la surprendre, la fit tout-à-coup menacer sur son front, tandis que deux autres détachements attaquaient des deux côtés la haie qui lui était adjacente ; cette haie fut bientôt enfoncée ; et comme toute retraite était au moment d’être coupée à la garnison de la redoute, elle l’évacua. L’armée anglaise se trouva dès lors en possession de tous les avant-postes de Pondichéry et de la haie dans toute son étendue du nord au midi. Les assiégés essayèrent à leur tour de reprendre cette redoute ; ils l’attaquèrent pendant la nuit au nombre de 400 Européens et de 600 Cipayes. Les Cipayes anglais qui en composaient la garnison prirent la fuite. Cependant un de leurs chefs parvint à les ramener à l’ennemi, et celui-ci attribuant ce retour à l’arrivée d’un renfort considérable opéra sa retraite. Coote avait fait élever vis-à-vis celle de Madras une autre redoute dont les travaux furent continués avec une grande activité. Les troupes françaises demeurées à Thiagar et à Gingee étaient trop faibles en nombre pour rien tenter d’important ; d’ailleurs elles étaient surveillées de près par un corps d’observation sous les ordres du capitaine Preston. À cette époque, trois vaisseaux français, l’Hermione, la Baleine, et la Compagnie