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Les différents détachements furent mis en mouvement pendant la nuit. Un peu avant le lever du soleil, un détachement de grenadiers avait pris position à quelque distance de la redoute de Valdore avec l’ordre de donner immédiatement escalade ; un second détachement devait attaquer en même temps la redoute de Villanore ; d’autres troupes devaient se porter sur différents autres points de la haie, ou soutenir au besoin les tentatives faites sur ces deux ouvrages. La redoute de Valdore, ayant six embrasures sur chacune de ses faces, était entourée d’un fossé et garnie de palissades. Le jour avait déjà commencé depuis quelque temps, et le major Robert Gordon, chargé de conduire cette attaque, ne s’était pourtant pas encore montré ; les grenadiers continuent d’avancer, et l’on envoie demander des ordres au colonel Monson. Impatient de cette indécision, ce dernier se précipite de ce côté pour conduire les grenadiers à l’assaut. Au moment même de son arrivée, les Français ayant découvert les assaillants, commencent le feu ; ils avaient précisément de ce côté une pièce de 24 à double charge de mitraille, dont l’effet fut terrible : le même coup jeta sur le carreau 11 morts et 26 blessés, et au nombre de ces derniers, le colonel Monson qui eut la cuisse fracassée. Les grenadiers, sans hésiter un moment, marchent à l’escalade ; repoussés plusieurs fois, ils pénètrent dans l’intérieur de la redoute, que les défenseurs évacuent par la gorge. Au même moment la redoute de Villanore, et la