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mence de division, rappela le détachement. L’événement justifia la prudence de Monson. Lally, qui luttait contre les circonstances les plus défavorables ; Lally qui voyait se rétrécir incessamment le cercle où l’enfermaient ses ennemis, n’était pas découragé. Au moment même où les Anglais le croyaient réduit à ne plus penser qu’à sa défense, il formait, au contraire, le hardi projet d’aller les attaquer dans leur propre camp.

Le 4 septembre, les portes de Pondichéry, fermées à l’heure ordinaire au commencement de la nuit, se rouvrirent à dix heures du soir. Trois vaisseaux français se trouvaient à l’ancre devant Pondichéry. Lally fit débarquer 150 soldats et marins qu’ils avaient à bord ; il leur adjoignit quelques centaines de Cipayes, et leur confia la garde des redoutes. Le reste des troupes françaises, c’est-à-dire 1,400 fantassins, 100 Européens et 900 Cipayes, fut disposé pour une attaque sur le camp anglais ; projet dont les espions du colonel Coote, tout nombreux qu’ils fussent, n’avaient eu aucune connaissance. Partagées en quatre divisions, les troupes françaises prennent quatre routes différentes, dans le but d’attaquer le camp anglais de quatre endroits à la fois, à savoir sur trois redoutes qui en garnissaient le front, et sur une quatrième qui défendait les derrières ; deux coups de fusil tirés immédiatement l’un après l’autre devaient être le signal de l’attaque. D’après la distance qui devait être parcourue par chacune des colonnes, Lally avait calculé