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Pondichéry est entouré d’une haie fermée d’arbres et d’arbustes dont les branches s’entrelacent les unes dans les autres, de manière la former une sorte de rempart ou de muraille suffisante pour résister à toutes les attaques des troupes irrégulières du pays. Beaucoup d’autres villes dans l’Inde sont pourvues de cette sorte de retranchement moitié naturel, moitié artificiel. Cette haie environne Pondichéry du nord au sud, et la rivière d’Ariancopang se divisant à son extrémité en deux bras, forme une île où se trouve un fort du même nom qui protège la partie méridionale de la ville. Entre cette haie et les murailles de Pondichéry se trouve un district de 7 milles carrés, district suffisant à fournir de pâturage le bétail, même à nourrir pendant quelques semaines les habitants et la garnison de Pondichéry. Quatre redoutes tirant leurs noms de leur situation ou des routes qui venaient y aboutir flanquaient cette espèce de retranchement ; on les appelait les redoutes de Madras, Valdore, Villanore et Ariancopang. Avant tout, les Anglais devaient sans doute tenter de se porter au-delà de la haie, afin d’aller prendre position sous les murs mêmes de Pondichéry ; Coote résolut cependant d’attaquer la redoute d’Ariancopang. Il envoya 400 hommes chargés de cette opération. Mais le major Monson, commandant en second, désapprouvait cette opération ; l’armée lui semblait trop faible pour en détacher un corps aussi considérable ; et Coote, jaloux avant tout d’étouffer toute se-