Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 2.djvu/239

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

près de Trivadi ; il avait sous ses ordres 180 hommes d’infanterie européenne, 50 hussards, 30 Cafres, 1,100 Cipayes et 1,000 cavaliers indigènes ; les Mysoréens étaient au nombre de 4,000 hommes de cavalerie, 100 Cipayes et 200 Européens. Habitués à vaincre des armées qui les surpassaient de beaucoup en nombre, les Anglais ne mettaient point le succès en doute. Cette fois l’événement trompa leur espérance. La cavalerie indigène et les Cipayes prirent promptement la fuite ; l’infanterie européenne, entraînée par l’exemple, se jeta en grand désordre dans le fort de Trivadi. Les hussards seuls soutinrent le choc et se battirent long-temps. Après cette défaite, Coote se porta aussitôt sur Villanore, forteresse située non loin du camp occupé par les Français. Les Français sortirent de leur camp pour se porter au secours de Villanore. Coote divisa alors son armée en deux corps, dont il laissa l’un devant Villanore, tandis qu’il menaçait Pondichéry à la tête de l’autre. Trompé par cette manœuvre, Lally rentra dans son camp, d’où il protégeait cette dernière ville. Les Anglais s’emparèrent les jours suivants de quelques uns des ouvrages extérieurs de Villanore ; une brèche fut faite au corps de la place, et le commandant ne voulant point attendre l’assaut, ouvrit ses portes. En ce moment un corps de Français et de Mysoréens arrivait en toute hâte du côté opposé, et déjà croyait la place sauvée, lorsqu’on aperçut tout-à-coup le drapeau britannique flottant sur les remparts.