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pour se porter sous les murs de Pondichéry, en escortant une grande quantité de bétail. Des députés de Hyder-Ali accompagnaient cette cavalerie ; ils étaient chargés de s’entendre avec les Français sur les opérations de la campagne. Comme le bruit courait alors que Lally était rappelé en France, ils étaient en outre chargés d’exiger que le traité fût signé par le gouverneur, M. de Leyrit, et les autres membres du conseil. Ceux-ci signèrent le traité, mais ils firent en même temps une protestation tenue secrète contre cet arrangement, fondée sur l’énormité des sommes à payer aux Mysoréens, et l’importance des pays qui leur étaient ou cédés ou promis. On ne saurait blâmer trop sévèrement cette démarche, qui tendait à faire partager au conseil la gloire de cet arrangement s’il réussissait, et à en faire retomber la responsabilité sur le seul Lally en cas de non-réussite. Ce traité définitif fut signé le 17 juin. Les Mysoréens partirait la nuit suivante, ayant promis de revenir dans peu avec toutes leurs forces réunies et de nouveaux approvisionnements de vivres.

Lally avait pris position dans un camp retranché, où il n’avait aucune attaque à redouter. D’ailleurs Coote n’avait pas en ce moment l’intention d’agir de ce côté ; ayant détaché un corps expéditionnaire sous les ordres du major Moore contre les Mysoréens, il voulait attendre le résultat des opérations du major avant de rien tenter de son côté. Ce dernier rencontre les Mysoréens le 17 juin