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grande quantité de munitions de toute espèce : résultat d’autant plus heureux pour eux, que la poudre était au moment de leur manquer ; ils se fussent trouvés dès le lendemain dans l’obligation de cesser le feu au moins momentanément. La garnison n’avait perdu que 3 hommes et aurait pu tenir dix jours encore avant que la brèche fût praticable. En apprenant cette nouvelle, Lally se porta sur Valdore, dans la vue de couvrir Pondichéry.

Mais Coote ne se porta pas immédiatement sur cette dernière ville ; il voulut s’occuper d’abord de la réduction des différentes forteresses du Carnatique encore occupées par les Français. Dans les premiers jours de février, il s’empara de Timery et de Devi-Cotah ; au commencement de mars, du fort de Permacoil, qui fit quelque résistance, et d’Alamparvah, qui n’en fit aucune. Sur toute l’étendue de la côte, il ne restait plus à la France, hors de Pondichéry, d’autre établissement que Karical ; il n’en était que plus essentiel pour les Anglais de s’en emparer avant le retour de la flotte française, qui ne pouvait plus tarder. Un corps d’expédition considérable commandé par le colonel Monson, fut embarqué à Madras pour se porter sous les murs de cette place. Le commandant anglais de Tritchinopoly reçut en même temps l’ordre de l’y rejoindre avec toutes les forces dont il pourrait disposer. Le débarquement se fit sans difficulté, et les Anglais s’emparèrent aussitôt de la ville, où ils trouvèrent une grande