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autre époque ; il lui conseillait de tenir toutes ses troupes rassemblées, de manière à forcer l’ennemi de choisir entre ces deux partis, une retraite immédiate, ou le hasard d’une bataille que les Français auraient du moins livrée avec toutes leurs forces. Ce conseil judicieux fut repousse par Lally avec son obstination et son emportement ordinaires : il fit continuer le siège. Le feu ne s’ouvrit pourtant que le 20, car il avait fallu attendre de l’artillerie de siège venue de Valdore ; en revanche, dès la nuit du 21 au 22 une brèche était déjà faite.

Coote s’était avancé à la tête d’une partie de sa cavalerie dans l’intention de reconnaître avec exactitude la position de l’armée assiégeante. Apprenant l’existence de la brèche, il s’arrêta à Tirimbourg, village à moitié chemin de Wandeswah à Outralamore. D’après ses ordres, le reste de l’armée vint l’y rejoindre pendant la nuit. La distance qui sépare Tirimbourg de Wandeswah est de 7 milles. L’armée française était campée à 2 milles anglais et à l’ouest du fort. Un grand réservoir d’eau couvrait son flanc gauche ; revenus de leur expédition, les Mahrattes avaient planté leurs tentes au pied de la montagne de Wandeswah, au midi de laquelle se trouvait le fort de même nom. Des Mahrattes en vedettes aperçurent les premiers la division anglaise ; ils montent aussitôt à cheval, font prévenir la cavalerie française ; et celle-ci accourt pour les soutenir. Coote, qui ne faisait qu’une re-