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aux premières décharges de la garnison, ils s’enfuient en désordre. Il fallut renoncer à faire davantage pour ce jour-là. Le lendemain l’infanterie française s’avance sur une seule colonne, précédée de 2 pièces de campagne : elle est accueillie par un feu très vif qui arrête ses progrès. Lally, dont le cheval avait été blessé, rassemble quelques volontaires, s’élance à leur tête, escalade la muraille, et pénètre le premier dans la place l’épée à la main. La garnison se réfugie dans le fort. Lally fait aussitôt fortifier de ce côté les rues de la ville, et fait travailler à l’érection d’une batterie. Le 10 janvier il avait envoyé un corps de 1,000 Mahrattes battre la campagne ; ceux-ci, occupés seulement de pillage, ne lui transmirent aucun renseignement ; en revanche une lettre de Bussy, du 17, lui annonça l’arrivée des Anglais à Outralamore ; mais son aversion pour celui de qui venait cette nouvelle la lui fit négliger. Cependant Bussy, qui s’était mis aussitôt en route, arrive presque immédiatement devant Wandeswah ; et les deux corps d’armée français se trouvent réunis. Pendant ce temps, Coote avait pris position à moitié chemin de Wandeswah à Chinglaput, aux environs d’Outralamore ; il se proposait de demeurer immobile jusqu’à ce que l’armée française eût commencé le siège ; se réservant d’attaquer alors, suivant l’occasion, ou le corps d’armée qui ferait le siège, ou celui qui le couvrirait. Bussy, qui devina ce projet, supplia Lally de remettre l’attaque de Wandeswah à une