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mouvement ; il se proposait d’attaquer Wandeswah ; mais pour mieux cacher son dessein, il menaçait à la fois Chittapet, Trivatore et Arcot. Le major Bereton surprit Trivatore pendant la nuit, y laissa 200 Cipayes, et se dirigea aussitôt sur Wandeswah ; il s’empara de la ville sans éprouver de résistance, et fit aussitôt travailler à des batteries dirigées contre le fort. Coote, arrivé le lendemain, somme le commandant français. Celui-ci répond qu’il se défendra jusqu’au dernier homme. Cependant, grâce à des intelligences ménagées dans la place, Coote, dès la nuit suivante, s’en empara par surprise. Il se porte devant Carangoly, se rend maître de la ville le même jour, et du fort quatre jours après. Pendant ce siège, Coote envoya à Arcot un détachement sous les ordres du capitaine Wood, pour couper les vivres à la garnison française du fort. Wood, à la tête de 15 Européens et de 800 Cipayes, exécuta cet ordre et se logea dans le palais du nabob. Coote avait le projet de se porter sur Arcot, dès qu’il aurait pris Carangouly ; mais il fut prévenu par Bussy ; celui-ci quitta précipitamment Bassalut-Jung, se porta sur Arcot à la tête d’un corps d’armée considérable, força le commandant anglais à se retirer et s’établit dans la ville.

La perte de Wandeswah, de Carangoly et de Trivatore témoignait hautement de la grande faute commise par Lally en divisant son armée. Il s’empressa de rappeler le corps expéditionnaire du midi ; seulement 300 Européens furent laissés dans