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glais tous les districts dépendant de Masulipatam, au nombre de huit, ainsi que de ceux de Codawer et de Walcarmannaz ; 2o à obliger tous les Français qui se trouvaient à son service de passer la Kistna dans l’espace de quinze jours ; à ne plus permettre à cette nation de s’établir dans le Deccan ; à ne plus prendre de troupes françaises à son service ; 3o à ne pas molester le rajah Ahnunderauze au sujet de son alliance avec les Anglais. De leur côté, ceux-ci s’engagèrent à ne jamais fournir sous aucun prétexte, dans une circonstance quelconque, de secours aux ennemis du subahdar. Les Anglais se trouvèrent ainsi maîtres d’une étendue de pays considérable ; ils achevaient de prendre en quelque sorte possession de toute la côte de Coromandel depuis Ganjam jusqu’au cap Comorin. Une régence subordonnée à celle de Madras, sous la présidence du premier facteur Andrews, fut établie à Masulipatam. Le corps de troupes françaises de l’armée d’observation, ayant passé la Kistna, alla se mettre au service de Bassalut-Jung, le plus jeune des frères du subahdar, et gouverneur d’Adoni.

L’amiral Pocock, après s’être montré le 28 avril sur les côtes de Bombay, continua sa route pour Pondichéry. Il croisa quelque temps à la hauteur de Negapatam, dans l’espérance de rencontrer l’escadre française, qui à cette époque était attendue à son retour des îles. À la fin de juin, 3 navires arrivèrent à Madras, avec 100 hommes de recrues pour les