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messe apaisa la révolte, et le siège fut commencé le 25 mars.

Salabut-Jung, après avoir opéré sa jonction avec le corps d’observation français, envoya un député au rajah ; il le sommait, en qualité de son vassal, de rejoindre le grand étendard du Deccan. Le rajah, depuis quelque temps en proie à mille irrésolutions, fut frappé de terreur ; dès la nuit suivante, il se mit en marche avec toutes ses troupes pour retourner dans sa principauté : il avait déjà fait 16 milles avant le lever du soleil. Forde lui expédia lettres sur lettres, messages sur messages ; il lui représentait les inconvénients de cette démarche qui ne pouvait manquer de le livrer soit à la cavalerie nombreuse du subahdar, soit aux troupes françaises établies à Rajamundrum. Il s’efforçait de lui faire comprendre qu’en continuant de demeurer auprès des Anglais, il pouvait au contraire compter sur une retraite assurée. D’un autre côté, le colonel Forde faisait aussi quelques tentatives pour nouer des relations, entrer en négociations avec le subahdar. Les travaux du siège n’en furent pas moins poussés avec activité, et les trois batteries continuèrent à faire un feu soutenu ; mais le 4 avril il ne restait plus que pour deux jours de munitions. Le subahdar, ayant fait alors sa jonction avec le corps d’observation français, était alors en pleine marche sur Masulipatam ; la sédition, mal éteinte, pouvait se rallumer d’un moment à l’autre. Dans ces circonstances difficiles, Forde se décida à tenter un as-