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rappelées à la défense de Madras qu’une partie de leurs chefs s’étaient montrés réfractaires. Les villes de Madura et de Palamcotah furent les seules qui demeurèrent sous l’obéissance des Anglais ; Mahomet Issoof fut envoyé à la tête d’un corps nombreux de Cipayes pour en percevoir les revenus. Cependant l’armée française et l’armée anglaise étaient demeurées en présence 23 jours ; la première voulait se laisser attaquer dans une position avantageuse, l’autre l’attirer en plaine. Au bout de ce temps, les Anglais firent une tentative sur Wandeswah, Après s’être emparés de la ville sans difficulté, ils commencèrent le siège de la citadelle. Les Français accoururent, et, à la nouvelle de leur approche, l’armée anglaise décampa la nuit suivante. Au moyen d’une marche forcée de deux jours, elle arriva à Conjeveram, qu’elle emporta d’assaut. Les deux armées continuèrent ensuite à se surveiller mutuellement jusqu’au 28 mai, époque où l’une et l’autre rentrèrent dans leurs cantonnements respectifs.

Après le combat de Peddipore, le marquis de Conflans, suivi de près par le colonel Forde, ardent à profiter de son avantage, s’était réfugié à Masulipatam. De là Conflans ne cessa de presser par de fréquentes lettres Salabut-Jung de réunir ses forces aux siennes contre leurs ennemis communs les Anglais, et le subahdar se montra disposé à écouter cette prière. Le départ de Bussy avait réveillé l’ambition de Nizam-Ali. Parvenu, à l’aide de ses amis, à réunir 15,000 hommes de cavalerie,